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 « Il vaut mieux plaire au Saint-Esprit que d’en connaître la définition. Que sert-il de parler du Réveil ? Mieux vaudrait le vivre ! »

 

 Thomas à Kempis

Le réveil, en général est une ferveur religieuse renouvelée au sein d’un groupe, d’une église ou d’une communauté chrétienne.

Le Mouvement de Réveil de la jeunesse francophone est une plate-forme dédiée à ramener la crainte de Dieu au sein des jeunes et restaurer l’Esprit de réveil dans les campus du monde entier. Le monde est rentré dans une période où la réforme et le réveil de l’Église, par un retour aux Écritures et par l’Esprit, sont plus que jamais nécessaires. Il nous incombe donc d’accepter notre responsabilité de vivre dans la repentance, la prière, l’obéissance et en recevant tout par grâce.

 

Réforme et Réveil

Quand Jean Cadier et ses jeunes collègues quittèrent la faculté de théologie de Montpellier et arrivèrent dans la Drôme, en 1923, ils trouvèrent des Églises passablement endormies. « À ce moment-là, la nécessité d’un Réveil s’imposa à la méditation de ces jeunes pasteurs et à leur prière ». Pendant une année, ils consacrèrent leurs rencontres à l’étude du Réveil. Ils s’instruisaient et ils priaient. Mais quand le Réveil se déclencha, quelque temps après dans un minuscule village, ils en furent les premiers surpris. Un Réveil ne vient jamais comme on l’attend, ce qui n’empêche pas de s’y préparer.

 

Cela nous parle de la responsabilité de l’homme : Dieu ne fait rien à notre place. Cela nous parle aussi de la souveraineté de Dieu : tout vient de lui! Charles Finney put écrire : « Si nous nous repentons aujourd’hui, demain nous aurons un Réveil. » Mais quelle repentance y aura-t-il si Dieu n’envoie pas sa lumière et ne touche pas nos cœurs ?

 

Nous avons nos idées, mais sommes-nous prêts à en changer si Dieu le demande ? Pourquoi désirons-nous un Réveil ? « Beaucoup croient que le Réveil, c’est le plafond qui s’envole ; Le Réveil, c’est le plancher qui s’effondre ! » Cela nous parle tout à la fois de grâce et de consécration, de joie et de prix à payer. « Beaucoup demandent à Dieu : Donne-nous un Réveil, dit encore Finney. Mais s’ils savaient ce que coûte un Réveil, leur prière serait : Seigneur, préserve-nous d’un Réveil ! »

 

Dans l’esprit de beaucoup, il n’existe pas de mots plus éloignés l’un de l’autre que Réforme et Réveil. Deux écoles inconciliables, comme sont inconciliables la sagesse et la folie, la sécurité et le risque, l’érudition et la spontanéité. Cependant, à y regarder de près, avons-nous le choix ? Avons-nous le droit de choisir entre la foi du petit enfant (à qui Dieu révèle ses secrets) et la foi de l’homme fait dont parle l’apôtre Paul (Ép 4.13) ? Avons-nous le droit de choisir entre le fondement et les implications, entre les docteurs et les prophètes ? Une même Parole sous-tend le ministère de l’un et de l’autre ; un même Esprit les anime.

 

Alors pourquoi et quand faut-il un réveil ?

 

  1. Quand l’Église n’est plus ce qu’elle devrait-être normalement.
    Le constat est que dans beaucoup de pays, elle n’a plus la flamme, elle n’est plus une lumière pour le  monde ou le sel de la terre. Hors, les gens se fatiguent quand l’Église n’est plus une source de vie (zoe).
  2. Quand l’Église a perdu toute la vie d’en haut et est devenue une institution humaine. Le vouloir de l’homme l’emporte sur le vouloir de Dieu : la démocratie remplace la théocratie.
    Quand le peuple de Dieu a perdu son premier amour, sa dépendance du Seigneur.
  3. Quand tous les signes d’un sommeil se multiplient.
    Dissipation des chrétiens, bavardage, mondanité, prédication sans onction, absence de dons de l’Esprit, de guérisons et de miracles,…
  4. Quand la crainte de Dieu a disparu du milieu du peuple et que le péché est accepté, toléré et ignoré.
    Les problèmes et le péché ne sont plus confrontés.
  5. Quand la repentance n’est plus prêchée.
    Quand des hommes et des femmes adhèrent plus à un club social qu’à une vie avec Christ – Ils ne prennent plus conscience de leur état.
  6. Quand l’Église n’ose plus proclamer la sainteté de Dieu et sa colère face au péché.
    Les dirigeants qui n’osent pas confronter un chrétien à cause de son statut social élevé et de son pouvoir monétaire, par peur de perdre des membres.
  7. Quand on ne parle plus de l’enfer ni des exigences de Dieu pour ne pas troubler les gens ou les éloigner.
  8. Quand les miracles sont peu nombreux ou inexistants.
    Des démoniaques peuvent vivre confortablement dans l’Église lorsqu’il n’y a plus les dons spirituels. Le christianisme sans miracles est une religion.
  9. Quand le Seigneur n’a plus de petits-fils.
    Après une première génération, une deuxième et une troisième, il y a une génération qui n’est plus touchée par le christianisme biblique. Des enfants qui sont nés dans un mouvement de plusieurs générations et qui ne vivent plus un réel christianisme ont besoin d’un mouvement de réveil.

T.L. Osborn disait à un groupe d’étudiants de collège biblique : « Si l’Église ne se réveille pas, Dieu ne se réveillera pas ».

 

Le Mouvement de Réveil de la jeunesse francophone se donne pour mission de se battre pour un retour de l’église et du Corps de Christ à :

  • La vie normale de l’Église
  • L’Écriture et l’Esprit
  • La responsabilité et la grâce
  • La prière et l’obéissance
  • L’unité de l’expérience chrétienne

 

  1. Retour à la vie normale de l’Église

« Réforme et réveil sont un retour à la vie normale de l’Église », a dit Victor Bordigoni qui fut à l’origine du Réveil de la Drôme. Si on doute de cela, on risque fort de ne pas le vivre.

 

La raison principale pour laquelle la Fédération des Jeunes et Etudiants chrétiens Francophones a mise en place ce mouvement de réveil est notre volonté et désir de ne plus voir l’homme marcher la tête basse, sans espérance, mais qu’il comprenne que, réconcilié avec Dieu par Christ, il est appelé à une vie glorieuse, éternelle. Nous voulons qu’une place — la place d’honneur — soit faite à Dieu dans la vie familiale et individuelle. Nous voulons que la Bible, Parole de Dieu, lue, méditée et mise en pratique, redevienne la base de la famille chrétienne. Nous voulons que le repos du dimanche soit observé et ce jour sanctifié. Nous voulons que les chrétiens prennent conscience de leurs privilèges et de leur force, qu’ils manifestent aux yeux du monde étonné la possibilité et la réalité du corps de Christ. Nous voulons des cultes vivants où l’on respire une atmosphère de prière, où le chant des cantiques soit l’expression des sentiments et des louanges de chacun. Nous voulons que l’église parte à la conquête du peuple tout entier pour Christ… Nous voulons toutes ces choses parce que nous avons la certitude que Dieu les veut. Et seul un Réveil les accomplira.

 

Pourquoi la vie d’une personne change-t-elle un jour, que ce soit subitement ou progressivement d’ailleurs ? Il en est de l’Église comme d’une personne. Dans les deux cas, cela passe par une prise de conscience qui est en même temps l’œuvre de Dieu et un acquiescement suivi d’un engagement de la volonté. Prise de conscience du péché, de l’échec ; prise de conscience de la grâce, du secours. L’un ne va pas sans l’autre. Cela va se traduire notamment par une grande tristesse et un renoncement, par l’abandon d’habitudes et de pratiques qui étaient apparues tout à fait normales jusqu’alors et qui paraissent soudain déplacées, vaines, stériles.

 

Dans tout Réveil, comme d’ailleurs chaque fois que l’Évangile est annoncé, l’homme est placé devant un choix. Le refus du Réveil, c’est le refus d’effectuer des choix, ou le report à une date ultérieure… On s’habitue à tout, même au pire. On abaisse à notre portée la vision, les enjeux, le combat. On trouve même des versets bibliques pour se justifier… L’hérétique, c’est celui qui, dans la Parole, choisit, si peu que ce soit, la vérité conforme à ses circonstances et à celles de son époque, à son esprit, à son tempérament.

 

On pourrait le dire ainsi : le chrétien dont Dieu a réveillé le cœur ne choisit plus ce qui lui convient. Il fait aujourd’hui les choix que Dieu lui demande de faire aujourd’hui. « Que ta volonté soit faite, et non la mienne » (Mt 6.10; 26.42). C’est mourir, en quelque sorte!

 

Nous devons cesser de voir les préceptes de la Parole de Dieu comme une théorie, l’Évangile comme un idéal inaccessible. Voyons-nous le péché — nos péchés — comme peu de chose ou comme une offense à Dieu? Certains diront que vivre comme Dieu le demande est bien difficile. En réalité, ce n’est pas difficile, c’est impossible. Mais Dieu le rend possible pour qui s’en remet à lui entièrement.

 

Réforme et réveil ont en commun qu’ils prennent au sérieux les « tout » de l’Écriture et l’absolu de ses affirmations. C’est aux chrétiens d’ouvrir les chemins de la repentance. « Si mon peuple s’humilie, prie et cherche ma face… » (2 Ch 7.14). Nous devons vivre, dans la foi, des gestes significatifs de repentance, d’obéissance, de pardon entre nous. Après, et après seulement, nous pourrons répondre à l’appel : « Faites tout pour la gloire de Dieu! » (1 Co 10.31).

 

  1. L’Écriture et l’Esprit

« C’est sur le sol rocailleux de l’orthodoxie que sont toujours nés les Réveils ». Réforme et Réveil ont en commun l’attachement au double témoignage de l’Écriture normative et de l’Esprit qui donne la vie et conduit dans la vérité. On ne connaît vraiment que ce que l’on vit.

 

La connaissance de Dieu est une vive expérience. Regardons comment l’enseignement des réformateurs demeure toujours lié à la piété d’une part, aux implications pastorales d’autre part. Regardons comment ils ont eu le souci constant de répondre aux besoins concrets qu’ils rencontraient. « Si je prêche l’Évangile sans parler du temps présent et de ce qui m’entoure, je ne prêche pas l’Évangile », a dit Luther. Nous avons besoin d’un christianisme doctrinal, expérimenté, vécu. Ces trois dimensions ne s’opposent nullement.

 

Considérons le grand souci pédagogique des réformateurs. Les catéchismes devaient transmettre un contenu de connaissance approprié aux personnes instruites, aux personnes plus simples et même aux enfants. Il y a un lien entre ce que nous croyons de Dieu et de son salut et notre appropriation de ces réalités par l’Esprit. Les deux ensembles constituent notre “contrat” de vie chrétienne. C’est pour cela qu’un redressement de la théologie ou une refonte des structures sont insuffisants pour réveiller le peuple de Dieu ou pour réformer la vie de ses membres. La Parole nue ne profite en rien sans l’illumination du Saint-Esprit. D’où il apparaît que la foi est au-dessus de toute intelligence humaine. Et encore ne suffit-il pas que l’entendement soit illuminé par l’Esprit de Dieu, mais aussi que le cœur soit confirmé par sa puissance.

Le rôle normatif de l’Écriture serait-il, d’une certaine manière, dépassé ? Aucunement. Rendons à l’Écriture la place qu’elle avait à l’origine. Qu’elle inspire notre conduite, notre prédication, toute notre œuvre. Et soyons remplis de l’Esprit. C’est la même règle sous une autre forme. C’est le Saint-Esprit qui rend efficace la prédication et le témoignage individuel, qui créé l’unité de l’Église, qui affranchit du péché et crée des personnalités nouvelles, qui communique les dons variés pour l’édification de l’Église, conduit dans la vérité et communique la pensée de Dieu. Il y a un lien entre doctrine et spiritualité. La doctrine est première, mais sans utilité si elle n’est pas mise en pratique grâce à une spiritualité vivante. Il n’est pas exagéré de dire qu’on ne connaît bien une chose que si on la pratique.

 

  1. La responsabilité et la grâce

« Humiliez-vous sous la puissante main de Dieu, et il vous élèvera au temps convenable » (Jc 4.5).

 

L’Évangile est un don de Dieu. Il n’y a pas de mérite possible. Cependant, il y a des conditions. L’humiliation et la repentance en font partie. Martin Luther écrit :

 

« Aujourd’hui, il est devenu banal de bavarder sur la foi; mais comprendre ce qu’est la foi est impossible si on n’a pas prêché d’abord la vertu de la pénitence. Qui célèbre la foi en oubliant la pénitence, la doctrine de la crainte de Dieu et de la loi, et en conduisant ainsi à une folle et superficielle sécurité charnelle, adopte une position d’esprit pire que celle que constituent les erreurs papales. »

 

La notion de « libre arbitre » n’a pas vraiment sa place face à la doctrine de la corruption et au salut par la grâce de Dieu. Quelle pourrait être la liberté de l’homme pécheur ? Mais la notion de responsabilité demeure. Le premier mal survenu sur la terre n’est pas une blessure, c’est une transgression. Ainsi, la foi ne peut être considérée simplement comme quelque chose qui s’ajoute ; elle est quelque chose qui remplace ! C’est pourquoi la prédication de la repentance précède toujours celle du Royaume de Dieu : pour Jean-Baptiste, pour Jésus, comme pour les apôtres.

 

Tout cela, reconnaissons-le, s’est beaucoup altéré ces derniers. On annonce maintenant un « évangile de confort ». Dans les Églises conçues comme des associations, on a trop souvent considéré que la vie était en fonction du nombre de réunions ou de la somme des activités. Mais une Église peut avoir beaucoup d’activités et peu de vie. Quant à la grâce, elle ne se réduit pas au pardon des péchés, bien qu’une grande partie de la chrétienté semble s’en contenter.

 

  1. La prière et l’obéissance

Les Réveils ont été le fruit de ministères ardents, mais ils ont aussi été reçus en réponse à la prière.

 

Pour les réformes comme pour les réveils, il faut lier attente et engagement. C’est une caricature de la Réforme de faire de la souveraineté de Dieu un prétexte pour la passivité. C’est une sorte d’illuminisme de voir le Réveil comme un surgissement imprévisible, indépendant de la foi et de l’engagement des chrétiens. Curieux oubli du schéma pédagogique de l’alliance où la bénédiction accompagne l’obéissance de la foi, sans idée de mérite (2 Ch 7.14). Craignons que notre vision de la souveraineté de Dieu fasse porter à Dieu la responsabilité de nos manquements, de nos refus, avec toutes les conséquences qui en résultent.

 

Deux risques nous guettent : l’activisme qui oublie de se mettre à l’écoute et dans la dépendance de Dieu, et la passivité qui considère que prier suffit. « Si quelqu’un détourne l’oreille pour ne pas écouter la loi, sa prière même est une abomination » (Pr 28.9). En un sens, la plus belle prière est bien l’obéissance de la foi. Mais comment la vivre sans se mettre à genoux ?

 

Comme aumônier hospitalier, je suis témoin d’une chose étonnante : on peut faire plus de chemin en 8 jours sur un lit d’hôpital qu’en 50 ans d’activités éparses. C’est l’expérience du désert (Os 2.16). C’est l’abandon des illusions, des prétentions, des rêves et de la folie qui étouffent la dimension de l’Esprit. En réalité, la première condition pour ressusciter, c’est de mourir d’abord. Quand, à Gethsémané, Jésus dit à son Père : « Que ta volonté se fasse et non la mienne », c’était mourir déjà, avant la croix.

 

  1. L’unité de l’expérience chrétienne

Il faudrait évoquer deux autres écueils : l’intellectualisme d’une part, le sentimentalisme d’autre part. Ou encore la savante recherche d’un équilibre entre les deux. Un bon dosage d’intellectualisme et de sentimentalisme fait-il nécessairement une expérience chrétienne fondée et féconde ? Rien n’est moins sûr. Dans les deux cas, en effet, la ressource est seulement humaine, avec toutes ses aptitudes certes, mais aussi avec toutes ses limites — et elles sont grandes, quoi qu’on fasse, quoi qu’il semble. Quand nous lisons que « l’homme naturel (ou animal) ne conçoit pas les choses de Dieu » (1 Co 2.14), le texte original dit « l’homme psychique », c’est-à-dire l’homme avec ses facultés naturelles, aussi grandes soient-elles.

 

Il ne s’agit pas de nier ce qui relève du psychisme (psychè = l’âme) : l’intelligence, les sentiments, la volonté. Il s’agit de le rendre dépendant de Dieu, sensible à la direction de Dieu, accueillant de la dimension de Dieu ; et pour cela d’abandonner la tentation d’auto résolution que l’on constate si souvent. Il est certes plus aisé aujourd’hui d’expliquer les mécanismes du psychisme humain que d’évoquer la dimension du péché et de la rédemption. Notons que les deux sont compatibles, mais ils ne sont pas interchangeables : ils ne se situent pas au même niveau! On pourrait le dire ainsi : Que peut la bonne volonté pour vivre l’intelligence spirituelle ou l’amour-agapè dont nous parle l’Écriture ? Pas grand-chose, pour ne pas dire rien. Imiter seulement.

 

« L’Église ne peut se contenter d’être un refuge pour les âmes meurtries, écrit Jean Cadier, pas même une école de sanctification. Elle doit être aussi un foyer d’où jaillissent les étincelles de vie. »

 

La Fédération des Jeunes et Etudiants chrétiens Francophones croit fortement que la combinaison d’une réforme et d’un réveil serait révolutionnaire à notre époque. Révolutionnaire pour nos vies personnelles de chrétiens, révolutionnaire pour l’Église libérale, révolutionnaire encore et d’une manière très constructive pour l’Église évangélique elle-même.»

 

Réforme et réveil : dans les deux cas, il y a la découverte d’une situation injuste et offensante pour Dieu. Les Brigadiers de la Drôme ont prêché sur les interdits, en référence à Josué chapitre 7. Un des leitmotive de leur prédication a été : « Dieu ne se contente pas de ce que vous êtes. »

 

Dans les deux cas, il y a une profonde tristesse, l’abandon des excuses et une attitude de repentance ouverte. Dans les deux cas, il y a une réponse de la foi à un appel de Dieu. Dans les deux cas, il y a obéissance de la foi, comme une offrande de notre vie tout entière. Appelons cela réforme ou réveil, c’est presque la même chose. Réforme et réveil devraient caractériser le début de la vie chrétienne, mais aussi tout son développement, de manière durable.

 

Dans les deux cas, la volonté de Dieu cesse d’être un simple idéal, une utopie. La prière ou la grâce ne sont plus regardées comme une dispense, mais comme un accès à la position en Christ, une introduction dans la vie et la marche avec Dieu.

 

Pour y parvenir ; il nous faut reconnaître la présence du Saint-Esprit sur chaque réunion ; reconnaître qu’il en a la charge, qu’il a un plan pour ce service, qu’il peut incliner plusieurs membres de l’Église pour y participer. Dans les réunions de Réveil, tout fidèle peut et doit prendre part, même si la chose lui semble à lui insignifiante et sans importance. C’est Dieu qui opère en nous le vouloir et le faire. »

 

Loin de constituer un obstacle au Grand Réveil, la doctrine calviniste est au cœur de ce mouvement. Les fondements mêmes de notre prédication (la doctrine de la corruption qui atteint toute créature humaine et l’entière souveraineté de Dieu) sont les éléments qui peuvent et vont déclencher le Réveil. »

 

En ce sens, réveil et réforme sont bien un retour à l’être et à la vie normale de l’Église.  L’Église n’est pas un désert qui attend les bénédictions divines, mais plutôt un jardin qui a besoin des soins constants du jardinier.

 

Prenons garde de ne pas nous mettre en avant, de ne pas devancer ou dépasser l’œuvre de Dieu : la « bonne odeur de Christ » serait perdue! Attention de ne pas nous tenir en retrait non plus, par crainte ou par calcul. N’évoquons pas la souveraineté de Dieu pour excuser le peu de réformes, le manque de réveil ; une manière de rendre Dieu responsable…

 

Prenons garde enfin de ne pas demander à Dieu de faire ce qu’il nous demande de faire. À nous l’humiliation et la repentance, à nous la foi qui s’incline, la soif de voir la puissance de Dieu à l’œuvre, à nous la sensibilité à sa direction, l’obéissance et le zèle persévérants — même si tout cela est impossible sans la grâce qui brise et qui relève.

 

Dieu n’a pas changé, c’est nous. Si nous acceptons et vivons ces vérités immuables — et pourquoi ne les vivrions-nous pas ? — Dieu restera-t-il en retrait ? Ne remplira-t-il pas l’espace qui lui est offert ? N’utilisera-t-il pas ceux qui s’en remettent réellement à lui ? Il le fera encore et encore avec plaisir.

 

« Et vous, enfants de Sion, soyez dans l’allégresse et réjouissez-vous en l’Éternel, votre Dieu, car il vous donnera la pluie en son temps, il vous enverra la pluie de la première et de l’arrière-saison, comme autrefois. Les aires se rempliront de blé, et les cuves regorgeront de moût et d’huile. » (Joël 2. 23-24).

 

 

Réveils Spirituels et Évangélisation Mondiale

 

L’Église doit avoir un projet de société pour ne pas passer à côté du but. C’est sa responsabilité d’atteindre son pays et elle doit réfléchir sur l’état spirituel de sa nation car les nations ont besoin de l’Église et du réveil, ainsi que ceux qui les dirigent.

 

Le réveil est une œuvre de Dieu, qui redonne à une église moribonde, selon un processus inhabituel, ses qualités propres à l’expérience et à la vie chrétienne que le Nouveau Testament considère comme absolument normale. Les réveils sont donc, la visitation inespérée et ultime de Dieu quand son peuple, à cause de ses péchés, traverse la vallée de la mort et que, conséquemment, il n’est plus en mesure de s’assumer et d’assumer ses responsabilités à l’égard du monde en perdition

 

Il y a un monde qui périt et on peut sentir son degré de dépravation. La société adore plus le travail et l’argent que Dieu et elle néglige les enfants, pour ne citer que ces exemples. Nous devons reconnaître notre incapacité devant Dieu si nous voulons voir des changements. Nous avons besoin de la visite, de la présence, de l’action de notre père, comme des enfants. L’Église doit exprimer cette soif là, si elle veut voir quelque chose de différent. Il faut un peuple qui prie et qui est prêt à mourir dans la prière, un peuple en quête perpétuelle d’un réveil. Le réveil n’est possible que si le soupir de quelques enfants de Dieu touche le cœur de Dieu et l’amène à intervenir. C’est la responsabilité humaine du réveil. Pour qu’un réveil éclate, il faut que des hommes et des femmes, conscients de l’état lamentable de l’Église (ils ne s’en contentent plus, ils sont insatisfaits et ils n’aiment plus l’église telle qu’elle est), commencent à avoir des soupirs dans leurs cœurs dans la prière.

 

Si nous voulons réellement assister, participer et contribuer à un réveil, nous devons redoubler nos : Visites de maison en maison, réunions de prière de l’Église, utilisations des tracts, réunions en plein air, travaux sous tente, organisations et conduites de missions évangéliques, réunions dans les prisons, les hôpitaux, les maisons des pauvres, réunions de réveil, après-réunion, réunions des enfants, publicités des réunions, etc.

 

Voici ce que l’Esprit du Seigneur a dit récemment à un évangéliste.

 

Alors le Seigneur me dit. « Si Mon peuple veut savoir où on a besoin d’eux, dites-leur qu’ils sont nécessaires dans les rues, les hôpitaux, les missions et les prisons. Quand ils viendront là-bas, ils Me trouveront et le prochain mouvement de Mon Esprit. »

 

Le réveil est déjà là. Notre responsabilité est de commencer maintenant à prier pour que Dieu révèle la manière spécifique dont nous devons nous impliquer.

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